Touche pas à ma place !

Mardi 20 septembre 2022

Cinq jours après le billet Bancs publics de François Morel sur France inter, la place Aristide Briand était envahie de camions et d’engins, avec l’aide de la police nationale et municipale.

Le billet de François Morel sur France Inter :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-du-vendredi-16-septembre-2022-7360607?fbclid=IwAR208BTi72gzuMs4jdMKcTkn70DZzyhT25pImyna1mfz-Tx9mvWx5KJXHJI

La place est encerclée, de hautes barrières, elle est gardées par 8 vigiles avec chien nuit et jour. Les citoyens se font molester sans ménagement comme s’ils étaient des délinquants. Les pelleteuses sont à l’œuvre. Le kiosque est démantelé, “pour le rénover” mais surtout pour faire place nette. Bientôt ce seront les arbres qui seront “déplantés”. Ces début de travaux se font sans toutes les autorisations requises et sans que l’association Bancs publics puissent avoir connaissance de toutes les pièces justificatives des permis. La Mairie communique à grand renfort de panneaux publicitaires, mais pas sur ce qui la dérange.

Le bulbe du kiosque France est enlevé

Le kiosque est démantelé. Il faut le rénover, nous en sommes tous d’accord. Mais pour cela, nul besoin de construire un parking en sous-sol ! Si la Mairie engage ces travaux, c’est bien dans le cadre de son projet de construction de parking souterrain sous la place en plein cœur de ville. Pourquoi communique t-elle uniquement sur sa rénovation historique et non sur ce projet désastreux ? Embellir et rénover, ce n’est pas détruire.

Dans le même temps, grâce au collectif Bancs publics, et la mobilisation de toutes et de tous, une demande de suspension de travaux va être examinée par le Juge du Tribunal administratif de Montpellier le 30 septembre, au plus tard. Alors, pourquoi tant de hâte à faire place nette ? Le Maire aurait-il peur du résultat en rasant tout en force et précipitamment ?

Nous ne sommes pas dupes. Rénovation, embellissement, ville apaisée, les éléments de langage sont connus. C’est un projet de ville que la Mairie vend avec cette communication en papier glacé posée tout autour de la place. Une ville qui va perdre son âme populaire et conviviale.

Les ménages et les personnes à revenus modestes ne pourront pas payer les places de parking en surface, et encore moins dans ce parking, s’il se fait. Les familles quittent déjà Sète, car les logements sont devenus inaccessibles.

C’est une ville sans ces gens là, sans nous, qui se construit. Ce n’est pas notre ville et ce projet de parking, en est tout le symbole.