Notre journée du patrimoine

Samedi 17 septembre 2022, dès dix heures du matin de nombreuses personnes, curieuses, se sont arrêtées devant les panneaux sur le patrimoine préparé par des membres du collectif. Toutes et tous dans l’incompréhension, la colère, la tristesse, de voir cette place fermée et interdite sauf aux vigiles et aux pigeons.

Nous étions huit cents personnes, au moins, à notre rassemblement dans les rues de Sète pour protester contre la fermeture de la place, contre le projet de parking souhaité par la Municipalité en cœur de ville. Partant du haut de la rue Alsace-Lorraine à côté de la Place Aristide Briand clôturée avec l’aide des forces de l’ordre jeudi, le défilé a traversé la ville et les rues piétonnes, sans banderoles, sans affichage particulier. Notre voix a porté, sans avoir besoin de l’afficher, scandant un « Non au parking », relayé par un « La Place aux enfants ». La marche a évité le rassemblement final habituel sur la placette en face de l’Hôtel de Ville. Nous avons tourné le dos au maire, c’était l’expression de notre Mépris, celui de Bancs Publics. Le premier mépris, ce fut le sien en refusant  toute discussion, depuis le départ, avec ces gens-là (du collectif).

L’après-midi, deux concerts merveilleux nous ont enchantés. Merci au chanteur et au pianiste de votre soutien à la cause des bancs publics. Le son n’était pas le meilleur, vous nous le pardonnerez, mais le plaisir y était. Petitcopek, enfant de Sète, sa mélancolie poétique, douce et engagée, ses tranches de vie et sa générosité, suivez-le, soutenez-le, c’est un grand chanteur et parolier. Puis, après un entracte ponctué de lectures et de récits sétois, Étienne Piageault, pianiste, a joué les Petites Pièces de Johan Franke, donateur du kiosque du même nom, de façon charmante et dansante, comme il le faisait sûrement dans son salon pour sa famille.

Nous mettons toutes notre énergie, avec votre appui, avec celui de notre avocate, grâce à vos dons et vos adhésions, pour gagner.

Aujourd’hui, plus qu’hier, nous avons une grande responsabilité. Le collectif Bancs publics, ce n’est plus une poignée de manifestants, c’est vous toutes et tous qui étaient présents hier, plus tous les autres qui n’ont pas pu se déplacer. Ce sont la cinquantaine de riverains qui engagent – avec nous – des procédures judiciaires.

C’est possible aujourd’hui de gagner. Mais la lutte sera longue, nous perdrons certains recours en justice, nous le savons. Mais nous en gagnerons d’autres. Le parking ne se fera pas. Ce parking n’est pas le projet que nous voulons pour notre ville. Il faudra que la Municipalité nous entende.

Notre crainte principale aujourd’hui, c’est que cette place soit détruite et les arbres arrachés avant d’arriver au bout de nos recours juridiques, que nous gagnerons, nous en somme sûr.

Le Maire est prêt à tout pour que ce parking se fasse absolument, et vite. Prêt à tout, en utilisant la communication des images, non contractuelles, il faut le savoir et le répéter autour de vous, ce sont des montages d’images d’architecte ; nous avons malheureusement l’exemple récent du parking Victor-Hugo de l’Avenue.

Il est prêt à tout en faisant appel à des juristes à sa solde, et compétents, pour faire des montages de projets complexes et déroutants. Il est prêt à tout en falsifiant des documents, nous le prouverons le moment venu.

Prêt à tout en bâillonnant certains acteurs locaux, il ne fait pas bon être contre lui, pour pouvoir garder son lieu de travail et ses commandes d’artistes. Mais nous savons que cela bouge et nous entendrons bientôt d’autres voix, nationales, cette fois-ci, plus libres de parler sans crainte. François Morel et son billet de vendredi matin « bancs publics », sur France Inter, est le premier. Merci.

Lundi matin, il faudra encore être sur le pont ainsi que les jours qui viennent.

Restons mobilisés et vigilants