Jeudi 29 décembre
Le 21/12, le préfet a autorisé l’arrachage de 57 arbres, main dans la main avec la Mairie qui souhaite persévérer dans son projet de parking souterrain de 314 places. Cet arrêté est paru le 23/12. Le 26/12 l’avocate de Bancs publics et de 72 riverains vient de déposer un référé-suspension et un recours en annulation auprès du Tribunal administratif de Montpellier.
Le préfet dans cet arrêté autorise l’arrachage des arbres en précisant que ces arbres seront replantés au plus tard le 31 décembre 2025, dans des conditions telles qu’ils atteindront à terme une hauteur comparable à celle des tilleuls.
La Mairie a fait valoir en « compensation » la plantation de 82 tilleuls dans un système de pots appelés treeparkers, posés sur la dalle étanche du parking. Mais tous les experts botanistes, écologistes dont Thomas Brail, Francis Hallé l’affirment : ces nouveaux sujets ne remplaceront jamais des arbres plantés en pleine terre, n’atteindront jamais leur taille adulte, 25 à 30 m de haut et vivront au mieux une trentaine d’années.
La Mairie ne mentionne pas que ces arbres seront nourris artificiellement toute leur vie et qu’ils seront arrachés dans 20/30 ans. Est-ce une « compensation » acceptable pour la perte de 52 tilleuls en bonne santé plantés en pleine terre, âgés d’une quinzaine d’année aujourd’hui, qui devraient pouvoir atteindre 200 ans ? Bien sûr que non.
Planter des arbres jetables nourris artificiellement toute leur vie, ce n’est pas une compensation acceptable. Planter encore plus d’arbres, non plus. Deux jeunes arbres plantés sur une dalle en béton ne valent pas un arbre déjà mature poussant en pleine terre. Le calendrier climatique impose de maintenir la nature en ville et les îlots ombragés.
Cette place, si ce projet se fait, sera un four l’été et un gouffre financier pour notre collectivité.
Car en réalité, il n’y aura jamais d’arbres sur cette place après la réalisation de ce parking désastreux. La Mairie n’a aucune contrainte, aucune obligation de résultat. Rien ne lui est imposé par cette autorisation préfectorale.
Dernières actions juridiques :
L’association Bancs Publics, avec 72 riverains, vient de déposer le 26 décembre, un référé-suspension et un recours en annulation de cet arrêté préfectoral. Cela sera jugé par la juge du Tribunal administratif de Montpellier qui connaît maintenant mieux notre dossier. Dans le même temps, sans doute, la Mairie présentera devant cette même juge, cette même autorisation préfectorale à l’arrachage des arbres. C’est obligatoire afin que la suspension de l’ordonnance du Tribunal administratif du 5 octobre 2022 – qui nous était favorable en suspendant l’arrachage des arbres à cette autorisation préfectorale – soit levée.
Nous venons d’apprendre que le référé-suspension de cet arrêté préfectoral sera jugé le 13 janvier.
Nous sommes toujours aussi mobilisés et vigilants. En 2023, le collectif Bancs publics continuera ses actions sur tous les plans, juridique, médiatique et citoyen, pour sauver nos arbres et faire que ce projet de parking soit abandonné. Pas de trêve dans notre lutte !
Pour nous aider à mener nos actions juridiques, en cliquant sur ce lien vous pouvez faire un don.
Rappel : Adhérentes, adhérents ! Notre Assemblée générale annuelle a lieu Mardi 3 janvier 2023 à 18h, Salle Georges Brassens au Mas Coulet. Venez, c’est important !