Bancs publics à Montpellier. En préfecture et au tribunal administratif

Mercredi 7 décembre

. À 13 heures. Nous étions un peu plus de 130 devant la Préfecture de Montpellier pour soutenir notre délégation reçue en préfecture par madame la sous-préfète Emmanuelle Darmon et par monsieur Thierry Durand, directeur adjoint à la DDTM, Direction Départementale des Territoires et de la Mer. Nous leur avons remis les 16000 signatures de notre pétition. Ils ont entendu nos arguments sur l’importance de notre place arborée et ses arbres dont l’arrachage est suspendu, rappelons-le, à la décision du Préfet. La Mairie a déposé un dossier de demande d’autorisation au Préfet pour pouvoir arracher les arbres de la place Aristide Briand, protégés par le PLU et par l’article L 350-3 du code de l’environnement. Nous leur avons aussi transmis nos inquiétudes concernant le manque d’études environnementales qui pourraient avoir des conséquences néfastes si les risques ne sont pas pris en compte. Ils ont entendu que la « compensation » actuelle prévue par la Ville n’est peut-être pas suffisante. Ils ont entendu aussi nos alertes, notre vigilance et compris notre lutte et notre mobilisation. Le Préfet donnera sa décision prochainement. Le dossier est en cours d’instruction. À suivre…

 . À 14h30, des membres de l’association Bancs publics et des riverains de la place se sont rendus au Tribunal administratif de Montpellier pour écouter et soutenir notre avocate en défense de nos trois demandes de suspension de travaux, une pour le parking et les deux autres pour les deux transformateurs électriques qui devront être posés très prochainement pour commencer ces travaux. 72 riverains de la place Aristide Briand sont également requérants avec l’association Bancs publics pour ces référés suspensifs. Ils sont inquiets, angoissés, par rapport aux conséquences dramatiques que la construction de ce parking souterrain auraient sur leurs habitations et sur leur qualité de vie. Aucune étude d’impact n’en a mesuré les risques. L’avocat de la Mairie les a ignorés dans sa défense par un mépris énoncé, surprenant – ou pas ? – pour une municipalité soucieuse du bien-être et de la sécurité de tous ses citoyens. Il a dénigré finalement leurs actions en justice et leur besoin de clarté sur ce dossier.

Aucune étude d’impact n’a été faite pour mesurer les risques pour les habitations dans ce centre urbain urbanisé ancien. Aucune étude d’impact n’a été faite pour mesurer les risques existants en sous-sol concernant la qualité des roches et la présence d’eau, constante et mouvante, qui ruisselle à travers les failles karstiques aquifères. Aucune étude d’impact n’a été faite pour évaluer la quantité et la qualité de l’eau que le pompage devra expulser. Aucune étude d’impact n’a été faite pour mesurer les risques sur l’environnement, les habitations, mais aussi sur la pollution de l’air et les nuisances sonores. Aucune étude n’a été faite pour mesurer les répercussions sur les flux de circulation dans un centre-ville déjà impacté par les voitures aux heures de pointe, rythmés par l’ouverture et la fermeture des ponts ouvrants et tournants. Cacher des voitures en sous-sol ne supprimera pas les flux de voitures, c’est une vision du siècle dernier. La Mairie n’a organisé aucune concertation avec les habitants en amont.

Espérons que la juge donne un avis favorable à notre demande de référé suspensif de travaux pour le parking, en particulier pour ce manque d’études d’impacts environnementales. (Un des deux arrêtés concernant les transformateurs électriques était caduque, signé par le Maire lui-même (!) et non par le Préfet. Une mauvaise habitude, peut-être…)

« Face à la « complexité » du dossier, a conclut la juge du Tribunal administratif, la décision ne devrait pas intervenir avant le mercredi 14 décembre ».

Restons mobilisés !